Photos de vacances
Pendant la première partie des vacances de la Toussaint (qui prennent fin ce soir), j'étais en vacances chez ma maman.
Ceux et celles qui pensent que je fais un blog consacré à ma maman se trompent.
Non pas que je n'aime pas ma mouman, mais c'est bien de mes créations que je vais parler ici. Disons que, quand je parle des bijoux en polymer, il est difficile de ne pas l'évoquer puisque, comme je le disais ici hier, c'est pour elle que je travaille. De plus, au final, les bijoux, c'est elle qui les vend.
Donc, pendant les vacances, j'étais chez ma petite maman adorée chérie. Là-bas, en plus d'une personne pour faire à manger, s'occuper des enfants, nettoyer la maison derrière eux et me tenir compagnie lorsqu'ils sont couchés, il y a son atelier.
Elle se plaint qu'il est trop petit, mais pour moi qui bosse dans le salon avec un carton à côté pour ranger quand on a des invités et les enfants qui me tournent autour, le simple fait d'avoir une pièce dédiée est fantastique.
En plus, son atelier est plutôt bien aménagé, elle a plein de placards et d'étagères, et une grande table, en plus du bureau avec l'ordi le scanner et l'imprimante branchés en même temps, ce qui montre la place folle dont elle dispose.
En prime, comme fabriquer des bijoux est son unique profession (en plus de les vendre, bien sûr), elle a un matos impressionant. Pas un matos de polymériste, malheureusement (mais je commence à être pas mal équipée moi-même).
Comme elle travaille uniquement avec des pierres, elle a des outils spécifiques, que j'ai pu adapter en les bidouillant un peu.
Ainsi, au lieu de poncer à la mano chaque pièce de polymer au papier 400 pendant des heures avec des les faire briller au chiffon doux en prenant des crampes, j'ai fait tout ça avec sa polisseuse rotative, en faisant super attention cependant, car le polymer, c'est beaucoup plus tendre que la pierre, et à peine on approche une plaque qu'elle a été mangée.
Ensuite, j'ai greffé un cercle fait de couches de peaux de chamois (avec l'aide de mon mari, ce cercle n'étant pas du tout prévu pour cet appareil à l'origine, il fallait une sacrée poigne pour l'insérer dans le tour). J'ai pu polir une partie des pièces, ma mère finira les autres. Je me suis aussi pas mal poli les doigts, mes empreintes digitales ont dû nettement diminuer.
Si j'avais su, j'aurais fait ça avant de commencer les pièces, ça aurait évité toutes ces traces de doigts sur les perles.
Voici les photos de l'engin diabolique, j'espère faire baver d'envie celles qui, comme moi jusque là, passent des heures et beaucoup d'huile de coude à poncer leurs perles.
Cela dit, poncer tous les morceaux m'a pris plusieurs jours de travail.
L'un des inconvénients, cest la poussière ! D'autant que je n'ai pas seulement poncé les pièces, j'en ai carrément raboté bon nombre qui n'étaient pas très droites (la géométrie n'a jamais été mon fort).
Et voilà le résultat. Dans la tourtière, les pièces déjà poncées. A droite, les pièces à percer (j'ai du mal à faire des trous dans les toupies crues sans les déformer, je laisse cette partie délicate à ma mère après cuisson...) Au premier plan, les morceaux à raboter puis poncer.
On voit sur ces photos que c'était déjà un peu le bazar avant que j'arrive, mais que j'ai semé le chaos sur mon passage. Ca aussi, ça fait partie des choses que j'aime bien quand je vais chez ma maman.
Chloé Clafoutis